Qu’est-ce qu’une mastectomie ?
La mastectomie, ou chirurgie mammaire non conservatrice, est une intervention chirurgicale réalisée sous anesthésie générale qui repose sur l’ablation du sein dans son intégralité, aréole mamelon compris.
Il existe deux types de mastectomies :
- Totale (ou simple), au cours de laquelle le chirurgien retire les revêtements des muscles du thorax mais laisse en place les ganglions lymphatiques, les nerfs et les muscles du thorax ;
- Radicale modifiée, qui retire également, en plus des éléments d’une mastectomie simple, les ganglions axillaires. Ce supplément permet d’analyser le degré d’extension du cancer et de proposer des traitements complémentaires.
Qui est concerné par ce type d’intervention ?
La découverte d’un cancer du sein mobilise de nombreuses connaissances chirurgicales pour envisager la meilleure solution. Dans certains cas, il n’est pas possible de conserver le sein sans mettre en danger la vie de la patiente : on procède alors à une mastectomie.
Dans de rares cas, cette ablation est pratiquée de façon préventive chez les patientes porteuses de mutations les exposant à des risques de cancer élevés, ou qui ont subi un grave accident.
Une opération avec des enjeux aussi bien physique que psychologique
La mastectomie est lourde physiquement, car elle implique une intervention chirurgicale conséquente, une période de convalescence et un suivi rapproché. Mais c’est aussi une opération à fort retentissement psychologique.
En effet, la cicatrice laissée est importante et il peut être très difficile de se sentir dépourvue de l’un de ses seins (voire des deux). Cette intervention modifie profondément l’image que le miroir renvoie et les conséquences sur le moral de la patiente peuvent être très lourdes.
C’est pourquoi une reconstruction mammaire doit rapidement être abordée avec l’équipe médicale. Elle peut se faire immédiatement après l’intervention, ou en différé dans les cas où la radiothérapie doit compléter la mastectomie.
La reconstruction mammaire n’est absolument pas obligatoire, elle repose sur un choix personnel, mais de nombreuses femmes y ont recours pour atténuer les stigmates de la maladie sur leur corps.
Les suites-opératoires d’une mastectomie
Il est normal de ressentir de la fatigue après une mastectomie. Les douleurs répondent souvent bien aux antalgiques prescrits par le chirurgien et des soins sont effectués au domicile.
Les ecchymoses sont fréquentes et disparaissent en trois semaines environ. Des troubles de la sensibilité cutanée sont également possibles, mais régressent en quelques semaines. Les pansements et soins associés doivent être réalisés tous les jours par une infirmière à domicile.
Le temps de la cicatrisation, il est possible de porter une prothèse externe provisoire selon le souhait de la patiente.
Quand envisager une reconstruction mammaire ?
La reconstruction mammaire ne concerne pas que les cas de mastectomie : elle s’applique également en cas de perte de relief imputables à une tumorectomie ou à d’autres traitements chirurgicaux impliquant une déformation partielle du sein.
De nombreuses patientes ressentent les préjudices esthétiques de la mastectomie et souhaitent avoir recours à la chirurgie mammaire pour diminuer ou supprimer les effets visibles de l’opération. Lorsque c’est le cas, la reconstruction mammaire doit être envisagée dès les débuts du traitement pour discuter avec son chirurgien de la possibilité de procéder à une reconstruction immédiate.
Si le traitement requiert de la radiothérapie après la mastectomie, la reconstruction mammaire devra être reportée.
