Comment soigner une gynécomastie mixte en chirurgie esthétique ?

Mis à jour le 05 juillet 2022 .

Chirurgie du Sein

À la suite d’une prise de poids importante ou après un dérèglement hormonal, certains hommes peuvent voir leur poitrine se développer de façon anormale. Il en résulte très souvent un véritable complexe, puisque cette anomalie vient toucher à la virilité même des patients.

Outre la gêne psychologique, des désagréments physiques peuvent également venir perturber la vie du quotidien, lors de l’habillement notamment ou encore la pratique d’une activité sportive. La chirurgie esthétique reste à ce jour la méthode la plus efficace et la plus durable pour traiter ce problème.

Qu’est-ce qu’une gynécomastie ?

La gynécomastie est le terme médical qui renvoie à un développement excessif de la poitrine chez l’homme. Dans la plupart des cas, la gynécomastie trouve sa cause dans une prise de poids rapide et importante ou dans un dérèglement hormonal. Ce trouble survient généralement lors de la puberté et se caractérise par un développement anormal des glandes mammaires. Il est à noter que l’on distingue principalement trois types de gynécomastie :

  • L’adipomastie, qui correspond à une gynécomastie due essentiellement à un excès graisseux au niveau de la poitrine ;
  • La gynécomastie mixte, qui correspond à une adipomastie associée à un excès de glande mammaire ;
  • La gynécomastie glandulaire, qui correspond à une hypertrophie de la glande mammaire sans excès graisseux.

Quelle est la particularité de la gynécomastie mixte ?

Pour être tout à fait précis, le terme « gynécomastie » est parfois employé de manière un peu abusive. En effet, on parle souvent de gynécomastie pour qualifier un excès graisseux au niveau pectoral donnant l’impression d’un développement anormal de la poitrine. Or il s’agit plutôt d’une adipomastie, comme nous l’avons vu plus haut. Les « vraies » gynécomasties correspondent à une hypertrophie de la glande mammaire chez l’homme.

Ce type de trouble peut être associé ou non à un excès graisseux, et l’on parlera alors de gynécomastie mixte. Dans la plupart des cas, les gynécomasties mixtes sont dues à un défaut de la balance entre la production d’œstrogènes, responsables du développement de la glande mammaire, et la production d’hormones androgènes comme la testostérone notamment.

Comment savoir si je suis atteint de gynécomastie mixte ?

Pour savoir si l’on est atteint de gynécomastie mixte, il peut tout d’abord être pertinent de se référer à la classification suivante des stades de sévérité de la gynécomastie :

  • Stade 1 : le volume est localisé juste au-dessous de l’aréole.
  • Stade 2 : le volume dépasse le diamètre de l’aréole.
  • Stade 3 : le volume dépasse le diamètre de l’aréole et entraîne un affaissement cutané.
  • Stade 4 : le volume dépasse le diamètre de l’aréole, entraîne un affaissement cutané et le mamelon est dirigé vers le bas.

Dans tous les cas, seul un endocrinologue pourra réaliser un bilan hormonal complet qui lui permettra de poser un diagnostic précis sur les causes du développement anormal de la poitrine. Une mammographie et une échographie mammaire peuvent également être indiquées pour affiner le diagnostic.

Quelle solution pour soigner une gynécomastie mixte en chirurgie esthétique ?

L’acte chirurgical indiqué dans le traitement de la gynécomastie mixte est la gynécoplastie. Elle s’effectue en plusieurs temps et dépend notamment de l’ampleur de l’hypertrophie. L’intervention débute généralement par une phase de liposuccion thoracique afin de retirer les amas graisseux au niveau de la poitrine.

Une ou plusieurs incisions sont ensuite pratiquées afin de retirer l’excès de glande mammaire responsable de la gynécomastie. Si nécessaire, l’excès cutané est également retiré et les muscles pectoraux sont remis en tension afin de remonter la poitrine et redonner au torse une allure plus masculine.

Article rédigé par le Dr Sarfati

Chirurgien esthétique et plasticien spécialisé dans la chirurgie mammaire, reconnu par le Conseil de l’Ordre de Paris. Je suis également engagé dans l’enseignement et la formation de ses spécialités : chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice.