En quoi consiste une augmentation mammaire ?
La chirurgie d’augmentation mammaire, très demandée en chirurgie esthétique, consiste à augmenter le volume d’une poitrine qui en manque. Pour cela, il existe deux techniques principales qui se différencient par l’implantation ou non de prothèses.
L’augmentation mammaire avec prothèses
La chirurgie d’augmentation mammaire qui utilise des prothèses est la méthode la plus utilisée. L’opération consiste en l’insertion d’un implant devant ou derrière le muscle pectoral selon l’épaisseur de la peau et la quantité de glande. En effet, quand le sein a assez de glande mammaire pour dissimuler la prothèse, cette dernière peut être placée devant le muscle. Dans le cas contraire, elle est placée derrière. Parfois, la partie supérieure de la prothèse est insérée sous le muscle et sa partie supérieure sous la glande. On parle alors d’une augmentation mammaire Dual Plane. Les cicatrices sont généralement discrètes : autour de l’aréole, sous le sein ou encore sous le bras.
L’augmentation mammaire sans prothèse : le lipofilling
L’augmentation mammaire sans implant est appréciée pour son résultat naturel. Elle consiste en l’injection de graisse, prélevée par liposuccion sur la patiente, au niveau de la poitrine. Pour avoir recours à cette technique, il faut avoir assez de graisse (dans les réserves graisseuses) pour atteindre le volume et donc le bonnet souhaité. Avant l’injection via de fines canules au niveau de la poitrine, la graisse est lavée. Son avantage principal réside dans le fait que deux opérations sont effectuées dans le même temps : une augmentation mammaire et une liposuccion.
Une augmentation mammaire augmente-t-elle un risque de cancer du sein ?
Nous vous rassurons immédiatement : plusieurs études démontrent qu’il n’existe aucun lien entre l’apparition d’un cancer du sein et une augmentation mammaire, qu’elle soit effectuée avec ou sans prothèse.
Avec un lipofilling
Le lipofilling mammaire utilise des cellules de graisse autologues – c’est-à-dire qui appartiennent à la patiente. Cette méthode offre donc des résultats durables et dans le cas d’un précédent cancer du sein, une reconstruction définitive. Cette méthode n’augmente pas le risque d’avoir un cancer ou de récidiver.
Avec des prothèses
Les prothèses mammaires n’augmentent pas le risque de cancer du sein. Ces dispositifs médicaux sont très surveillés par l’ANSM. Seul un très faible risque de développer une forme très rare de lymphome existe. Cependant, il faut tout de même se dépister ! Si vous portez des prothèses, il vous suffit de prévenir votre radiologue.
Quand consulter pour les dépistages du cancer lorsque l’on a des prothèses mammaires ?
Une surveillance régulière de vos implants est dans tous les cas importante. En l’absence de signe clinique au niveau des seins, cet examen annuel peut suffire. En revanche, si vous avez des symptômes ou des signes cliniques comme une augmentation du volume des seins, des douleurs ou des inflammations, consultez votre médecin qui vous orientera vers les bons spécialistes. Outre votre médecin traitant, votre chirurgien esthétique et votre gynécologue peuvent pratiquer ces examens. Ils seront aussi capables de différencier une anomalie liée à la prothèse d’une tumeur.
Il est tout à fait possible de passer une mammographie lorsqu’on porte des prothèses. Il est simplement recommandé aux femmes de le notifier. En France, les mammographies sont recommandées tous les 2 ans pour les femmes âgées de 50 à 75 ans.
