Chirurgie intime après un accouchement : quand intervenir ?

Publié le 23/07/2025 . Mis à jour le 23/07/2025 .

Chirurgie Intime

Après l’accouchement, de nombreuses femmes constatent des changements au niveau de leur intimité : relâchement vaginal, hypertrophie des petites lèvres, cicatrices d’épisiotomie ou modifications esthétiques. Bien qu’une rééducation périnéale soit la première étape incontournable, certaines atteintes persistent. C’est dans ce contexte que la chirurgie intime peut être envisagée. Le Dr Sarfati , chirurgien esthétique à Paris, accueille avec bienveillance ces demandes et propose des solutions adaptées après un bilan complet.

Chirurgie intime post accouchement

Quand intervenir ?

Les spécialistes s’accordent sur un délai d’attente de 6 mois après l’accouchement avant toute chirurgie intime, afin de laisser le temps à la rééducation périnéale et aux tissus de récupérer.

Conditions préalables à réunir : 

  • Réaliser au moins 10 séances de rééducation périnéale
  • Avoir achevé les grossesses, sinon planifier l’intervention après la dernière grossesse

Pourquoi envisager une chirurgie intime après un accouchement ?

Relâchement vaginal (béance)

Même sans épisiotomie, les muscles du périnée peuvent s’atrophier, provoquant une gêne fonctionnelle perceptible.

Inconfort et perte de sensations durant les rapports

Associer la perte de tonicité vaginale à l’incontinence urinaire à l’effort ou à un confort réduit pendant les rapports.

Altérations esthétiques et cicatricielles

  • Cicatrices visibles ou gênantes (épisiotomie, déchirure)
  • Hypertrophie des petites lèvres (nymphoplastie)
  • Relâchement cutané autour de la vulve et du mont de Vénus

Interventions possibles

Après un accouchement, plusieurs types de chirurgie intime peuvent être envisagés en fonction des gênes ressenties et des attentes de la patiente.

Vaginoplastie 

La vaginoplastie ou périnéoplastie est l’une des interventions les plus demandées. Elle consiste à resserrer les muscles du périnée et, si besoin, à effectuer une plastie des tissus vaginaux. Cette procédure permet de restaurer la tonicité du vagin, d’améliorer les sensations pendant les rapports et de corriger la béance souvent causée par l’accouchement.

Nymphoplastie

La nymphoplastie, quant à elle, vise à réduire la taille des petites lèvres lorsque celles-ci deviennent hypertrophiées ou asymétriques après un accouchement. Cette opération améliore le confort au quotidien, réduit les frottements et participe à une meilleure estime de soi.

Réparation cicatricielle (épisiotomie)

Certaines patientes peuvent également présenter des cicatrices gênantes après une épisiotomie ou une déchirure périnéale. Dans ce cas, une intervention de correction cicatricielle est proposée, visant à retirer l’excès de tissu fibreux et à redonner un aspect plus naturel à la zone intime.

Liposuccion du pubis 

Enfin, il est possible d’intervenir sur le plan esthétique grâce à une liposuccion du mont de Vénus, qui permet de réduire un excès de graisse localisé au niveau du pubis, parfois plus marqué après la grossesse. 

Le Dr Sarfati adapte chaque intervention aux besoins spécifiques de ses patientes, en veillant à l’équilibre entre esthétique, fonctionnalité et sécurité.

Les conseils du Dr Sarfati

Ne pas anticiper l’intervention

Il est important de prendre le temps de la réflexion avant toute intervention de chirurgie intime post-accouchement. Il est essentiel que le corps ait retrouvé un certain équilibre, tant hormonal qu’anatomique. C’est pourquoi je recommande d’attendre au minimum six mois après l’accouchement, et idéalement la fin de la période d’allaitement, afin que les tissus aient récupéré leur souplesse naturelle.

J’insiste également sur la nécessité d’une rééducation périnéale complète. Celle-ci n’est pas uniquement une formalité mais une étape essentielle pour restaurer au mieux les fonctions musculaires du périnée et du plancher pelvien. Une chirurgie n’a de sens que si cette rééducation a été menée correctement et que les gênes persistent malgré tout.

Arrêt complet du tabac

Le tabac représente un facteur de risque majeur en chirurgie intime. Il perturbe la cicatrisation, augmente significativement le risque d’infection et peut compromettre les résultats finaux. Je demande donc un arrêt complet du tabac au moins trois semaines avant l’intervention, et de ne pas reprendre pendant toute la phase de cicatrisation.

Hygiène stricte

La prévention des complications passe par une hygiène locale irréprochable dans les jours et semaines qui suivent l’intervention. Les soins post-opératoires doivent être suivis scrupuleusement, avec application des produits antiseptiques prescrits, séchage minutieux, et port de sous-vêtements en coton pour favoriser une bonne aération de la zone opérée.

Respect des délais de récupération sexuelle et sportive

Il est fondamental de respecter les délais de repos recommandés. Reprendre trop tôt une activité physique, notamment sportive ou sexuelle, peut entraîner une réouverture partielle de la cicatrice, un retard de cicatrisation, voire des complications. J’accompagne chacune de mes patientes avec un protocole sur mesure, planifiant les contrôles post-opératoires et ajustant les recommandations en fonction de la nature de l’intervention et du rythme de récupération.

Cette approche globale et personnalisée garantit non seulement un résultat harmonieux, mais aussi une récupération en toute sécurité, dans le respect de l’intimité et du bien-être de chaque patiente.

En conclusion

Après un accouchement, la chirurgie intime peut être la réponse à des gênes esthétiques, fonctionnelles ou psychologiques tenaces. En attendant un délai minimum de 6 mois et après une rééducation attentive, des actes comme la vaginoplastie, la nymphoplastie ou la liposuccion pubienne peuvent améliorer significativement la qualité de vie.

Grâce à une expertise confirmée dans la prise en charge post-partum, le Dr Sarfati propose une approche respectueuse, sécurisée et parfaitement personnalisée, permettant à chaque femme de décider sereinement du moment où intervenir.

FAQ

Quand peut-on envisager les relations sexuelles après l’intervention ?

Généralement 4 à 6 semaines, jusqu’à cicatrisation complète.

L’intervention est-elle remboursée ?

Oui, si elle est jugée réparatrice (ex. épisiotomie), sinon elle est à visée esthétique.

Y a-t-il un risque de perdre les sensations ?

Non, lorsqu’elle est réalisée correctement, la chirurgie vise à restituer le confort et la sensibilité.

Peut-on avoir un autre enfant après ?

Oui, l’intervention n’empêche pas une future grossesse ; elle est même souvent recommandée après la dernière grossesse.

L’arrêt du tabac est-il vraiment indispensable ?

Absolument. Le tabac compromet la cicatrisation et augmente le risque d’infection.

Article rédigé par le Docteur Sarfati

Chirurgien esthétique et plasticien spécialisé dans la chirurgie mammaire, reconnu par le Conseil de l’Ordre de Paris. Je suis également engagé dans l’enseignement et la formation de ses spécialités : chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice.