Origines et traitements de la ptôse mammaire

Mis à jour le 26 septembre 2019 .

Chirurgie du Sein

Il n’est pas toujours évident de conserver une belle poitrine toute sa vie ! Lorsque les seins s’affaissent, on parle de ptôse mammaire, un complexe souvent mal vécu par les femmes. Variations pondérales, grossesses multiples, allaitement, origine congénitale… Les causes sont plurielles. On s’intéresse ici aux origines de l’affaissement de cette glande mammaire et aux traitements possibles.

La Ptôse Mammaire : Origines et traitements - | Dr Sarfati

Il n’est pas toujours évident de conserver une belle poitrine toute sa vie ! Lorsque les seins s’affaissent, on parle de ptôse mammaire, un complexe souvent mal vécu par les femmes. Variations pondérales, grossesses multiples, allaitement, origine congénitale… Les causes sont plurielles. On s’intéresse ici aux origines de l’affaissement de cette glande mammaire et aux traitements possibles.

La ptôse mammaire, c’est quoi ?

Au cours d’une vie, la poitrine peut subir diverses modifications morphologiques. La ptôse mammaire se définit comme la chute et le déroulement des seins, dus à un affaissement de la glande mammaire et à une distension exagérée de la peau.

Généralement d’origine naturelle, la ptôse mammaire peut également survenir après des variations de poids conséquentes, une grossesse ou un allaitement. Cette variation anatomique se traduit alors par des seins particulièrement bas et peu esthétiques.

Les causes de la ptôse mammaire

Différentes causes peuvent être associées à une ptôse mammaire. Elle peut tout d’abord être d’origine congénitale, avec des seins affaissés dès l’adolescence, des seins hypotrophiques (petite taille), hypertrophiques (seins très développés) ou des seins tubéreux.

La ptôse peut également être due à la grossesse, période durant laquelle les seins sont fortement soumis aux changements hormonaux (prise de volume qui s’accompagne souvent d’un affaissement des seins). Idem lors d’une prise de poids, qui entraîne une tension ligamentaire forte et fragilise la peau, notamment au niveau de la poitrine, puis aux régimes qui induisent, certes, une diminution du volume des seins, mais n’agissent pas sur les ligaments qui restent distendus. Les seins semblent alors « vidés de leur contenu ».

Enfin, les dérèglements hormonaux peuvent être responsables d’une ptôse mammaire, tout autant que la fragilité de la peau, due au relâchement cutané et au vieillissement naturel.

Comment traiter la ptôse mammaire ?

Face à une réelle ptôse mammaire, on recommande généralement un traitement chirurgical, basé sur une opération permettant de corriger l’affaissement et de remodeler la poitrine. En effet, muscler le thorax n’a pas de véritable efficacité. On parle alors de cure de ptôse mammaire.

Les gestes chirurgicaux d’une cure de ptôse sont assez similaires de ceux effectués lors d’une intervention de réduction mammaire. La technique permet de remettre l’aréole et le mamelon en place, de remonter la glande et d’enlever la peau excédentaire pour obtenir deux seins harmonieux et galbés. Les cicatrices dépendent, quant à elles, de la sévérité de la ptôse :

  • Si elle est importante : cicatrice en T inversé (cicatrice verticale partant du bas de l’aréole et descendant jusqu’au pli du sein + cicatrice horizontale)
  • Si elle est modérée : simple incision autour de l’aréole et cicatrice verticale
  • Si la ptose est minime : simple cicatrice autour de l’aréole.

L’opération dure entre 1h30 et 2h et est effectuée sous anesthésie générale. Après le geste chirurgical, un bandage souple maintenant la poitrine est posé. En cas d’hypotrophie ou d’hypertrophie mammaire, la chirurgie peut se compléter d’une augmentation ou d’une réduction mammaire, en fonction des souhaits de la patiente.

Quelles sont les suites opératoires ?

Suite à l’intervention, il est fréquent de constater des ecchymoses accompagnées d’un œdème mais ces derniers disparaîtront seuls en quelques temps. Les douleurs sont légères et, si besoin, des antalgiques peuvent vous être prescrits.

24 à 48h après l’opération, le pansement initial est remplacé par un bandage plus léger et plus souple, et un soutien-gorge de contention est mis en place. Ce dernier devra être conservé jour et nuit pendant un mois afin de protéger les cicatrices.

On recommande généralement aux patientes de demander un arrêt de travail pendant 7 à 10 jours après l’opération. Elles ne doivent par ailleurs pas reprendre le sport avant 1 ou 2 mois.

Article rédigé par le Dr Sarfati

Chirurgien esthétique et plasticien spécialisé dans la chirurgie mammaire, reconnu par le Conseil de l’Ordre de Paris. Je suis également engagé dans l’enseignement et la formation de ses spécialités : chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice.